#MDW19 Création – La RTS séduit toujours plus les jeunes avec Tataki

Publié par Thierry Weber le

La RTS remportait le Cube dans la catégorie Création lors de la 9ème édition du Meilleur du Web le 27 novembre 2019. Le projet gagnant ? Le média Tataki, produit pour des jeunes par des jeunes, présent uniquement sur les plateformes sociales, et donc 100% digital. Le but ? Adresser aux jeunes romands un média qui les valorise et les inspire, et rapprocher les groupes sociaux au travers de trois domaines thématiques : société, culture urbaine et pop culture/divertissement.

Serge Gremion (Head Of Tataki), Manon Bornand (Cheffe de projets), François-Louis Noël (Président du Jury Création) et Thierry Weber (Co-organisateur du Meilleur du Web)
© Photo Christine Caron

Si la RTS compte déjà plusieurs Cubes à son palmarès, grâce à différents projets présentés aux précédentes éditions du Meilleur du Web, ce fut une première en 2019 pour sa marque digitale adressée aux jeunes, Tataki. Le projet a été récompensé dans la catégorie Création, séduisant le Jury grâce à un concept original et divertissant, à des idées courageuses et des contenus captivants. 

Depuis 2017, Tataki fait vibrer le coeur des 15-24 ans. Teinté d’humour, le média se décline sur les réseaux sociaux Instagram, Facebook, Youtube et Snapchat sous formes de vidéos thématiques. Pop-culture, lifestyle, musique, écologie, séries, films, art, mode mais également politique… bref, tout ce qui fait la société d’aujourd’hui peut être une inspiration pour interpeller les jeunes. 

L’engouement grandissant du public cible fait le succès de Tataki, qui peut désormais compter sur une communauté engagée quotidiennement sur les réseaux sociaux. L’équipe qui se cache derrière ce succès ? Une team composée uniquement de jeunes entre 18 et 27 ans, elle-même concernée et proche des thématiques abordées dans les différents épisodes. 

Pour Serge Gremion, Directeur chez Tataki, la possibilité de donner la parole aux gens qui ont le même âge que le public est nécessaire, car il manquait quelque chose pour avoir leur voix. Tataki est devenu un média que les jeunes aiment et suivent. Mais comment faire pour toujours rester à la page et dans la tendance qui plaît aux jeunes ? Tout simplement en ne travaillant qu’avec ces jeunes entre 18 et 27 ans, car ce sont eux qui injectent les tendances, et qui inspirent les thématiques choisies au travers de leurs goûts personnels, des actualités et des artistes qu’ils suivent au niveau national et international.

Et qu’est-ce qui démarque ces jeunes qui travaillent chez Tataki ? “À la base, il faut être pétri de convictions, d’envie, et essayer de raconter le monde tel qu’il est. Il faut avoir cette manière de raconter les histoires, avoir envie de décrire le quotidien, ce qui les fait marrer, ce qui les fait pleurer, ce qui leur fait se poser des questions”, explique Serge Gremion.

L’équipe peut également compter sur l’aide de plusieurs jeunes de 13 à 27 ans, régulièrement mis à contribution pour donner leur avis sur les contenus proposés.

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Manon Bornand (Cheffe de projets Tataki) et le Cube de la Catégorie Création
© Photo Christine Caron

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De la TV aux réseaux sociaux

Dans une interview pour Slash en avril 2018, Manon Bornand, Coordinatrice digitale et cheffe de projets Tataki, explique que les jeunes consomment encore des contenus sur les canaux traditionnels comme la TV ou la radio (sport, télé-réalité, documentaires, séries, etc.), même si cette cible est de plus en plus difficile à atteindre sans passer par les réseaux sociaux. En effet, « la consommation de l’audiovisuel est de moins en moins linéaire, on choisit ce que l’on consomme au moment où on veut le consommer. Des plateformes comme YouTube ou Netflix donnent le ton et modifient nos habitudes. Tu ne zappes plus avec une télécommande devant ta télé qui propose un nombre de chaînes limité. Tu zappes sur les plateformes que tu apprécies et consommes ce que tu veux, quand tu le veux, et surtout où tu le veux. Plus de contrôle de l’utilisateur, plus de personnalisation. C’est sûrement cette grande liberté et diversité de contenus permis par Internet qui séduit autant, parfois au détriment de la radio et de la TV. » (Slash Media)

Et pour 2020 ? Pour les 10 ans du Meilleur du Web, Serge Gremion assure nous réserver un projet susceptible de remporter un prix dans la catégorie Vidéo et conseille aux étudiants en marketing et communication de “toujours faire preuve de créativité et de courage, d’oser sortir des sentiers battus et de ne pas se cantonner aux limites imposées par son domaine”. 

Retrouvez ci-dessous l’interview complet :

En quelques mots, quel était le brief du projet ?

Plus qu’un brief, c’est une stratégie, celle d’adresser aux jeunes romands un média, en mode pair-à-pair (pour des jeunes, par des jeunes), qui les valorise et les inspire, avec la force des valeurs du service public.

Combien de supports ont été utilisés (articles, réseaux sociaux, vidéo, etc.) ?

Tataki se déploie sur les réseaux sociaux (Instagram, Youtube, Facebook et Snapchat). Chaque série est produite dans la grammaire native de la plateforme. Sur une année c’est environ 500 contenus qui sont produits. De plus, nous tenons à être présent irl, offline, via des events qui nous ressemblent.

En tout, combien de temps avez-vous eu entre le brief et la délivrance du projet ? 

C’est en fait un projet continu, qui est né il y a deux ans ; pour chaque vidéo et série, le régime est rapide, pour coller à l’air du temps.

Avez-vous vécu des situations cocasse ? Avez-vous une anecdote particulière à nous raconter ? 

J’ai bien aimé quand Snoop Dog, un rapper icônique, a repartagé un détournement Instagram qu’on avait réalisé sur la 1ère photo du trou noir. Avec sa communauté, cela a fait des millions de vues. Un de ses meilleurs score d’ailleurs 😊

Quelles ont été les particularités techniques ou stratégiques pour ce projet ? En quoi est-il novateur ?

La volonté de rapprocher les groupes sociaux (il y a encore pas mal de clivage) est une volonté stratégique aussi excitante que ardue parfois. Nous nous inscrivons dans l’air du temps sans bouder le côté populaire, à travers nos 3 domaines thématiques : société, culture urbaine et pop culture/divertissement.

Avez-vous carte blanche dans le quotidien, ou faut-il parfois composer ? 

Comme nous sommes notre propre producteur, je dirais que c’est la communauté qui est au centre de notre attention. A nos idées, parfois folles, il est au quotidien intéressant de voir comment la communauté s’en empare. Côté inspiration, c’est donc le croisement entre des envies éditoriales et des besoins évidemment du public.  

Et globalement, qu’avez-vous pensé des autres projets présentés ?

J’ai adoré le premier plan-séquence pour SwissQuote, avec un revers artistique évident. La communication passe à plusieurs niveaux.

En quoi recevoir ce prix donne de la valeur ajoutée au média Tataki ?

C’est utile de pouvoir aussi s’appuyer sur la reconnaissance de jurés, pour défendre ses projets, au niveau interne, c’est complémentaires au retour de la communauté. Car des idées, il y en a, et les jeunes suisses méritent d’être connus, promus, exposés et provoqués, tout comme certains débats et idées.

Vous cherchez vos photos ? Toutes les photographies officielles de la soirée du Meilleur du Web sont à télécharger via ce lien.

Nous adressons également nos remerciements à notre photographe Christine Caron, qui vous immortalise lors de tous les prix « Le Meilleur de ».

Rendez-vous en 2020 !

L’équipe de la RTS avec ses deux Cubes, remportés dans les catégories Création et Communication Digitale dans le Sport
© Photo Christine Caron
Le Cube de la Catégorie Création, récompensant le projet TATAKI
© Photo Christine Caron
Serge Gremion (Head Of Tataki) et Manon Bornand (Cheffe de projets Tataki) recevant le Cube de la Catégorie Création de François-Louis Noël (Président du Jury Création) et Thierry Weber (Co-organisateur du Meilleur du Web)
© Photo Christine Caron

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